Србистика у Француској
La serbistique en France
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On peut distinguer plusieurs grandes périodes d’intérêt en France pour la langue serbe,
allant de pair avec un intérêt pour la littérature, et donc un plus grand nombre de traductions.
Le tournant entre le 18Èm et le 19ème siècle marque les débuts de la littérature serbe en
France, avec tout d’abord les chants populaires épiques. L’enseignement du serbe ne commence
toutefois que dans le dernier quart du 19°" siècle, avec Louis Léger, ses conférences à la
Sorbonne et au Collège de France et ses cours à l’Institut des Langues Orientales, où lui
succèdera Auguste Dozon, ancien diplomate et grand traducteur de chants populaires.
La Première guerre mondiale suscite un vif intérêt pour la Serbie, alliée de la France. En
1917 parait la première traduction d’une grande œuvre littéraire en volume séparé, Les lauriers
de la montagne de Njegoë. L’enseignement aux Langues Orientales est alors assuré par Miodrag
Ibrovac, réfugié en France, qui publiera une Anthologie de la poesie youg...oslave, puis, après la
guerre, par le grand slaviste André Vaillant. La Sorbonne accueille parfois des professeurs
associés, mais une chaire permanente n’est créée qu’en 1972, avec Michel Aubin, auteur d’une
thèse d’Etat sur Njegoë. En 1991 lui succède Paul-Louis Thomas, dont le doctorat porte sur les
parlers de Ni et des villages environnants.
Cette même année marque le début des guerres yougoslaves, qui vont provoquer un regain d'intérêt pour le serbe, en particulier chez les spécialistes d’histoire, de géographie et de
sciences politiques, et aussi une augmentation des traductions d’œuvres littéraires. Le nombre
d’étudiants croît, en province (où l’enseignement n’est assuré qu’à titre de discipline optionnelle
par des lecteurs) et surtout à Paris. La Sorbonne passera de 3 postes d’enseignants en 1991 (un
professeur et deux lecteurs) à 9 en 2007 (un lecteur, trois maïtres de langue, deux chargés de
cours, un historien, un maitre de conférences en littérature et un professeur).
У различитим епохама у Француској можемо констатовати неједнако
интересовање за српски језик и књижевност, што се потврђује,
између осталог, и бројем објављених превода књижевних дела и
спремности француских министарстава да издвоје средства за оснивање
нових радних места на универзитетима, или пак за организацију
научних скупова о српским књижевним великанима.
Keywords:
српски језик / србистика у Француској / књижевност / преводи / Serbian Language / Serbian Studies in France / Literature / TranslationsSource:
Шездесет година Института за српски језик САНУ : Зборник радова I, 2007, 481-494Publisher:
- Београд : Институт за српски језик САНУ
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Институт за српски језик САНУ / Institute for the Serbian Language of SASATY - CHAP AU - Тома, Пол-Луј PY - 2007 UR - https://dais.sanu.ac.rs/123456789/12811 AB - On peut distinguer plusieurs grandes périodes d’intérêt en France pour la langue serbe, allant de pair avec un intérêt pour la littérature, et donc un plus grand nombre de traductions. Le tournant entre le 18Èm et le 19ème siècle marque les débuts de la littérature serbe en France, avec tout d’abord les chants populaires épiques. L’enseignement du serbe ne commence toutefois que dans le dernier quart du 19°" siècle, avec Louis Léger, ses conférences à la Sorbonne et au Collège de France et ses cours à l’Institut des Langues Orientales, où lui succèdera Auguste Dozon, ancien diplomate et grand traducteur de chants populaires. La Première guerre mondiale suscite un vif intérêt pour la Serbie, alliée de la France. En 1917 parait la première traduction d’une grande œuvre littéraire en volume séparé, Les lauriers de la montagne de Njegoë. L’enseignement aux Langues Orientales est alors assuré par Miodrag Ibrovac, réfugié en France, qui publiera une Anthologie de la poesie yougoslave, puis, après la guerre, par le grand slaviste André Vaillant. La Sorbonne accueille parfois des professeurs associés, mais une chaire permanente n’est créée qu’en 1972, avec Michel Aubin, auteur d’une thèse d’Etat sur Njegoë. En 1991 lui succède Paul-Louis Thomas, dont le doctorat porte sur les parlers de Ni et des villages environnants. Cette même année marque le début des guerres yougoslaves, qui vont provoquer un regain d'intérêt pour le serbe, en particulier chez les spécialistes d’histoire, de géographie et de sciences politiques, et aussi une augmentation des traductions d’œuvres littéraires. Le nombre d’étudiants croît, en province (où l’enseignement n’est assuré qu’à titre de discipline optionnelle par des lecteurs) et surtout à Paris. La Sorbonne passera de 3 postes d’enseignants en 1991 (un professeur et deux lecteurs) à 9 en 2007 (un lecteur, trois maïtres de langue, deux chargés de cours, un historien, un maitre de conférences en littérature et un professeur). AB - У различитим епохама у Француској можемо констатовати неједнако интересовање за српски језик и књижевност, што се потврђује, између осталог, и бројем објављених превода књижевних дела и спремности француских министарстава да издвоје средства за оснивање нових радних места на универзитетима, или пак за организацију научних скупова о српским књижевним великанима. PB - Београд : Институт за српски језик САНУ T2 - Шездесет година Института за српски језик САНУ : Зборник радова I T1 - Србистика у Француској T1 - La serbistique en France SP - 481 EP - 494 UR - https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_dais_12811 ER -
@inbook{ author = "Тома, Пол-Луј", year = "2007", abstract = "On peut distinguer plusieurs grandes périodes d’intérêt en France pour la langue serbe, allant de pair avec un intérêt pour la littérature, et donc un plus grand nombre de traductions. Le tournant entre le 18Èm et le 19ème siècle marque les débuts de la littérature serbe en France, avec tout d’abord les chants populaires épiques. L’enseignement du serbe ne commence toutefois que dans le dernier quart du 19°" siècle, avec Louis Léger, ses conférences à la Sorbonne et au Collège de France et ses cours à l’Institut des Langues Orientales, où lui succèdera Auguste Dozon, ancien diplomate et grand traducteur de chants populaires. La Première guerre mondiale suscite un vif intérêt pour la Serbie, alliée de la France. En 1917 parait la première traduction d’une grande œuvre littéraire en volume séparé, Les lauriers de la montagne de Njegoë. L’enseignement aux Langues Orientales est alors assuré par Miodrag Ibrovac, réfugié en France, qui publiera une Anthologie de la poesie yougoslave, puis, après la guerre, par le grand slaviste André Vaillant. La Sorbonne accueille parfois des professeurs associés, mais une chaire permanente n’est créée qu’en 1972, avec Michel Aubin, auteur d’une thèse d’Etat sur Njegoë. En 1991 lui succède Paul-Louis Thomas, dont le doctorat porte sur les parlers de Ni et des villages environnants. Cette même année marque le début des guerres yougoslaves, qui vont provoquer un regain d'intérêt pour le serbe, en particulier chez les spécialistes d’histoire, de géographie et de sciences politiques, et aussi une augmentation des traductions d’œuvres littéraires. Le nombre d’étudiants croît, en province (où l’enseignement n’est assuré qu’à titre de discipline optionnelle par des lecteurs) et surtout à Paris. La Sorbonne passera de 3 postes d’enseignants en 1991 (un professeur et deux lecteurs) à 9 en 2007 (un lecteur, trois maïtres de langue, deux chargés de cours, un historien, un maitre de conférences en littérature et un professeur)., У различитим епохама у Француској можемо констатовати неједнако интересовање за српски језик и књижевност, што се потврђује, између осталог, и бројем објављених превода књижевних дела и спремности француских министарстава да издвоје средства за оснивање нових радних места на универзитетима, или пак за организацију научних скупова о српским књижевним великанима.", publisher = "Београд : Институт за српски језик САНУ", journal = "Шездесет година Института за српски језик САНУ : Зборник радова I", booktitle = "Србистика у Француској, La serbistique en France", pages = "481-494", url = "https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_dais_12811" }
Тома, П.. (2007). Србистика у Француској. in Шездесет година Института за српски језик САНУ : Зборник радова I Београд : Институт за српски језик САНУ., 481-494. https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_dais_12811
Тома П. Србистика у Француској. in Шездесет година Института за српски језик САНУ : Зборник радова I. 2007;:481-494. https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_dais_12811 .
Тома, Пол-Луј, "Србистика у Француској" in Шездесет година Института за српски језик САНУ : Зборник радова I (2007):481-494, https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_dais_12811 .